L’enrochement paysager est un assemblage de blocs de pierres souvent utilisé dans l’aménagement paysager. Il peut servir à construire des murs de soutènement, à créer des plates-bandes surélevées pour les plantes ou à border les allées et les voies d’accès.
Il s’agit d’un matériau polyvalent qui peut être utilisé de diverses manières pour améliorer l’apparence d’un paysage.
Définition, fonctionnement, avantages, coût… Découvrez tout ce que vous avez besoin de savoir sur l’enrochement paysager.
Qu’est-ce que l’enrochement paysager ?
L’enrochement est un terme utilisé pour décrire une masse de grosses roches ou de fragments de pierres qui sont utilisés pour assurer la stabilité et le contrôle de l’érosion sur les pentes, les berges et les rivages.
Le terme peut également désigner un revêtement en béton ou en pierre utilisé pour blinder les zones côtières contre les effets de l’action des vagues.
L’enrochement est généralement installé en couches et peut être utilisé en conjonction avec d’autres types de méthodes de stabilisation du sol, telles que les géotextiles ou les clous du sol.
Sa fonction principale
L’enrochement paysager est utilisé pour prévenir l’érosion du sol.
Il peut être utilisé pour protéger les rivages de l’érosion, ainsi que pour stabiliser les pentes et les coteaux, il est alors appelé enrochement talus.
On s’en sert souvent dans les systèmes de drainage pour aider à réduire la quantité de ruissellement.
Pourquoi utilise-t-on des enrochements ?
Il s’agit d’une alternative quasi-naturelle qui permet de structurer ou de soutenir un terrain.
On se sert de ce fondement de pierres généralement dans les zones où il est nécessaire de contrôler ou d’empêcher l’érosion, comme sur les pentes raides, les rivages, les berges de rivière et les barrages.
Il peut également être utilisé pour protéger contre les effets des vagues et des courants, ce qui en fait une pierre de carapace efficace pour les revêtements côtiers.
L’enrochement est généralement plus efficace que d’autres méthodes de stabilisation du sol, comme la végétation, dans les zones où le débit d’eau est élevé ou lorsque le terrain est très escarpé.
Mais pas que ! Cette base faite de pierres et de roches peut aussi servir d’embellissement paysager dans un jardin ou une cour, créant une allée végétale ou des barrières esthétiques avec de nombreuses plantations.
Comment installe-t-on un enrochement ?
Il est en principe installé en couches, chacune d’elles étant légèrement plus grande que celle qui la suit.
Les roches ou les fragments de pierre pour les enrochements sont généralement placés à la main ou à l’aide d’une grue.
Dans les zones de fort débit d’eau, ils peuvent être ancrés au sol à l’aide de treillis métalliques ou de câbles. Des clous de terre ou d’autres méthodes d’ancrage peuvent également être utilisés dans les terrains escarpés.
Les avantages d’un enrochement
L’enrochement fournit un certain nombre d’avantages, notamment :
- Contrôle de l’érosion : L’enrochement talus protège les pentes et les rivages des effets érosifs de l’écoulement de l’eau et de l’action des vagues.
- Stabilité : il augmente la stabilité des pentes en fournissant un poids qui résiste au mouvement.
- Polyvalence : peut être utilisé dans une variété de contextes notamment sur les pentes abruptes, dans les zones à fort débit d’eau et comme enrochement pour les revêtements côtiers. Il peut aussi être aménagé dans un jardin pour réaliser une allée, entre autres.
Les différents types d’enrochement
Il en existe deux types : le cyclopéen et le paysager.
L’enrochement cyclopéen
Ce type de fondement prend généralement la forme de petit muret de pierres de forme irrégulière. Il sert de contenance de la terre sur un terrain grand ou petit : il peut s’agir de soutènement de talus, de chaussée ou de terrasse.
L’enrochement cyclopéen est souvent utilisé dans les zones soumises à une forte érosion par l’eau ou le vent. Les pierres sont installées dans le muret pour lui assurer solidité et stabilité s’adaptant avec le temps et l ‘entassement.
Ces pierres sont donc principalement placées en pile sèche, ce qui signifie qu’elles ne sont pas cimentées entre elles.
L’enrochement paysager
L’enrochement paysager, quant à lui, est constitué de pierres plus petites et de forme plus régulière. Les pierres sont généralement placées dans une pile humide, ce qui signifie qu’elles sont maintenues ensemble avec du mortier ou du béton.
Les deux types d’enrochement peuvent être efficaces pour prévenir l’érosion, mais le paysager est souvent préféré car il crée une barrière plus esthétique. Il permet de réaliser notamment des poches de plantations ou des terrassements servant de zone d’agrément.
En outre, l’enrochement paysager est moins susceptible de s’effondrer que celui cyclopéen, ce qui en fait une option plus sûre pour les zones sujettes à une forte érosion.
Le prix d’un enrochement paysager
L’enrochement est généralement fabriqué à partir de granit, de calcaire ou de grès, et il peut être assez coûteux.
Son coût varie en fonction du type de pierre et de la taille de la commande, mais il est généralement assez élevé. Il faut compter en moyenne 85 à 200€ du m² pour un enrochement paysager.
Le coût varie donc selon le type d’enrochement (mur de soutènement ou aménagement jardin), le nombre de pierres posées et le montant de la prestation du professionnel qui le réalise.
En bref, le prix au mètre carré pour un enrochement paysager va de 45 à 150 € et pour un enrochement basique varie entre 150 et 200/220 €.
Néanmoins, de nombreuses personnes pensent que le coût de l’enrochement en vaut la peine, car il peut ajouter à la fois de la beauté et de la fonctionnalité à un paysage.
Utilisé correctement, l’enrochement peut aider à prévenir l’éboulement du sol et fournir une base stable pour les plantes.
Il s’agit donc d’un matériau idéal pour les projets de protection du littoral et d’autres applications où la durabilité et l’esthétique sont deux aspects importants.