Le mildiou est un type d’infection fongique qui peut affecter bon nombres de légumes, en particulier les pommes de terre et les tomates.
Il s’agit effectivement d’un champignon pathogène appelé Phytophthora infestans qui se développe à un certain moment de l’année.
Pour le détruire, il faut en connaître son origine, de quelle façon il arrive sur nos légumes du potager et quels sont les symptômes lorsqu’il infecte nos pommes de terre ou nos tomates.
Découvrez aussi nos conseils et toutes les précautions à prendre pour éviter son arrivée.
Le mildiou, qu’est-ce que c’est ?
Véritable catastrophe dans le monde du potager, le mildiou, faisant partie des maladies cryptogamiques, sévit sur la plupart des légumes, en grande partie sur les tomates et les pommes de terre.
Longtemps pris pour un champignon, il s’agit en réalité d’une sorte de micro-organisme appelé Oomycète, qui possède les mêmes caractères qu’un champignon et mais également les mêmes que les algues.
Capable de décimer toute une panoplie de pommes de terre, de tomates et d’autres fruits du potager, le mildiou infecte chaque légume en créant un filament mycélien qui s’intègrent à l’intérieur des tissus.
Comment l’identifier sur nos légumes ?
On peut distinguer sur nos tomates la présence de tâches brunes verdâtres ou vert-de-gris qui deviennent brunes et se propagent de manière express sur les feuilles des plants.
Pour les pommes de terres, on distingue le mildiou par la présence de grandes taches brunes huileuses vert pâle sur la face des feuilles.
Lorsque le mildiou atteint un de nos légumes, il faut absolument le stopper, car si on ne l’arrête pas, ce parasite micro-organisme ne s’arrêtera pas ! Il se propage jusqu’à la racine des tomates et des pommes de terre et s’étend de manière extrêmement rapide sur toute la parcelle.
Les symptômes du mildiou des légumes
- Symptômes du mildiou des tomates : Sous les tâches verdâtres des tomates, la chair se trouve sclérosée et pourrie. Lorsque le mildiou n’est pas traité, il descend jusqu’au sol et s’attaque au feuillage à la surface du sol par temps chaud et humide.
- Symptômes du mildiou des pommes de terre : comme précisé plus haut, les pommes de terre subissent des tâches rondes brunes huileuses sur la face de leur feuillage et du duvet blanc à l’intérieur. Ces tâches se dessèchent par la suite sur le centre du légume.
Le mildiou peut non seulement proliférer sur les tiges et les pétioles, mais également sur l’épiderme des tubercules, l’intérieur, sous la forme de pourriture plutôt sèche.
Comment se manifeste le mildiou sur l’ensemble de la plante ?
- Sur les feuilles : lors de l’apparition du mildiou, ce sont les feuilles qui sont les premières touchées. Cela se déclare par un dessèchement de la zone jusqu’à que le feuillage devient brun.
- Sur les tiges : Une fois les feuilles atteintes, le mildiou va attaquer la tige. Cette dernière va aussi brunir. Ensuite, il s’attaque aux fruits de la plante.
- Le fruit de la tomate : la tomate subit des bosses noirâtres jusqu’à noircir entièrement.
- Le fruit de la pomme de terre : ce micro-organisme parasite sévit encore plus rapidement sur la pomme de terre: son feuillage et sa tige vont noircir complètement de manière très rapide. Ensuite, c’est au tour de ses tubercules qui vont périr. Une forte odeur de putréfaction se dégage du fruit, ce qui le tuera définitivement.
Conditions climatiques pour que le mildiou sévisse
L’humidité et la chaleur sont les 2 conditions principales pour que le mildiou apparaissent sur nos légumes du potager.
L’eau se trouvant sur les feuilles des pommes de terre est un élément essentiel pour que les zoospores du mildiou germent et infectent ainsi la plante.
Les temps chauds – généralement entre 15 et 25 °C – lui sont très favorables, en plus de l’humidité. En effet, les périodes disposant de forte hygrométrie (généralement supérieure à 90%) sont également les conditions idéales pour ce champignon de proliférer.
En effet, tout ce qui est lié à l’humidité est propice au développement du mildiou : orage, rosée du matin, averses, fortes pluies, et même un petit brouillard matinal.
En d’autres termes, le mildiou s’accroît grâce à une température alternant entre chaleur et humidité.
Une évolution rapide
Une fois que le mildiou de la tomate et celui de la pomme de terre se déclarent, si les facteurs climatiques sont réunis, sa prolifération est très rapide. En seulement 3 ou 4 jours, le mildiou va inéluctablement se propager sur l’ensemble de la plante. Cela concerne ses tiges, son feuillage et bien sûr, ses fruits.
Pour la pomme de terre, il va attaquer très rapidement le tubercule. Allant jusqu’à la racine de la plante, il est généralement très peu probable de réussir à la sauver. Le mildiou, étant un champignon/parasite ultra puissant, les chances pour sauver la tomate, la pomme de terre ou même l’ensemble du potager (aubergine, cerfeuil, oignons, etc.) sont maigres.
Le champignon parasitaire peut effectivement entraîner une perte des récoltes de près de 80%, voire même 100% pour certaines d’entre elles.
À noter que le mildiou de la pomme de terre fut à l’origine de la grande famine qui a touché l’Irlande dans les années 1840.
La meilleure chose à faire pour lutter contre lui, est de produire tout un environnement inhospitalier dont il a horreur pour l’empêcher d’approcher votre potager.
10 conseils simples pour prévenir le mildiou de la pomme de terre et de la tomate
Le mildiou de la tomate et le mildiou de la pomme de terre sont deux des problèmes les plus courants qui affectent ces cultures.
Ces maladies sont causées par un micro-organisme ressemblant à un champignon, qui se développe dans des conditions chaudes et humides.
Il faut savoir qu’il n’existe pas de traitement curatif contre le mildiou malgré toutes les expérimentations passées. Heureusement, il existe des traitements préventifs.
Voici quelques mesures simples que tout jardinier professionnel et amateur peut prendre pour réduire le risque de mildiou sur les légumes du potager.
1. Choisir les variétés résistantes
Il est préférable de planter des variétés de tomates et de pommes de terre particulièrement résistantes au mildiou. Pour les tomates, on trouve la Fantasio, la Fantango ou encore la Philovita (variété de tomate cerise).
Pour les pommes de terre, parmi celles qui sont résistantes au mildiou, on trouve : la Passion, la Maïwenn ou même la Tentation.
2. Espacer les plantations
Évitez de serrer les plantations dans votre potager. Par exemple, veillez à planter les tomates dans votre jardin loin des pommes de terre, et vice versa. Cela permettra aux feuilles de sécher plus vite et aérer chaque plantation. Ainsi, le mildiou aura plus de mal à se propager.
3. Une rotation des cultures nécessaire
Dans la mesure où le mildiou reste dans le sol, il est essentiel d’effectuer une rotation des cultures environ tous les 2-3 ans. Faites une rotation environ tous les ans pour les plantes plus sensibles au mildiou. Cela permet de briser le cycle de vie du champignon, et l’empêche de s’accumuler dans le sol.
4. Cultiver sous serre, dans les régions humides
Il est important de cultiver la pomme de terre et la tomate sous serre, lorsque vous habitez dans une région humide, pour les protéger de la pluie. Il faut rappeler que la pluie fait partie des principales conditions de la propagation du mildiou.
5. Ne pas arroser le feuillage
Les feuilles humides sont plus susceptibles de développer la maladie, et l’eau peut également propager le champignon d’une plante à l’autre.
Arrosez plutôt à la base des plantes, en prenant soin de ne pas éclabousser le feuillage. Cela permettra de garder les feuilles sèches et de réduire le risque de mildiou.
6. Enraciner profondément
Lorsque vous plantez vos légumes, veillez à réaliser une masse de terre conséquente, environ 20 cm de profondeur. Cela permettra à renforcer la porte au vue de son enracinement plus notable.
7. Pulvériser du purin d’ortie
Les orties sont riches en nutriments, et elles contiennent un fongicide naturel qui aide à prévenir la propagation du mildiou. De plus, le purin améliore le drainage et l’aération, 2 éléments essentiels à une croissance saine des plantes.
Utilisé régulièrement, le purin d’orties aide à maintenir les plants de pommes de terre et de tomates en bonne santé et à l’abri du mildiou. Pulvérisez environ tous les 15 jours, de mai à octobre.
8. Asperger de purin de bardane
La bardane est un type d’herbe qui possède des propriétés antifongiques. Avec un mélange d’eau et de bardane (100 g pour 1 l d’eau), laissez infuser 5-6 jours en remuant quotidiennement jusqu’à la disparition de bulles. Filtrez le mélange et asperger sur la plante.
9. Mettre un paillage végétal
En créant une barrière de paillis, vous pouvez aider à garder le feuillage de vos plantes au sec et réduire les risques d’infection. Recherchez des paillis végétaux fabriqués à partir de matériaux organiques, comme du lin ou du chanvre. Ceux-ci aideront non seulement à prévenir le mildiou, mais ils enrichiront également le sol en se décomposant au fil du temps.
10. Arroser le matin
Privilégiez l’arrosage le matin plutôt que le soir. Ceci afin d’éviter un excès d’humidité autour de la plante.
11. Retirer les feuilles mortes
Veillez à retirer le plus rapidement possible les feuilles mortes ou malades de vos plantes, car elles peuvent constituer un terrain de reproduction pour les champignons.
12. Taillez les rameaux
N’hésitez pas à tailler les rameaux (ou gourmands) de la plante potagère. Ils se situent généralement sous l’aisselle des feuilles. Veillez à pratiquer cette opération par temps chaud et ensoleillé, afin que la tomate ou la pomme de terre cicatrisent plus vite. En effet, une entaille ouverte est plus propice à l’infection.
Que faire si le mildiou a atteint votre potager ?
- La première chose à faire lorsque vous constatez la présence de mildiou sur vos tomates ou vos pommes de terre, c’est de couper les parties infectées et de les jeter immédiatement. Évitez de les intégrer à un tas de compost. Le mildiou est très résistant et peut envahir le compost (sauf s’il est suffisamment chauffé).
- Mettez de l’huile essentielle d’origan : disposant d’une action fongicide assez forte contre ce champignon nuisible, mélangez-en (20 gouttes) avec du savon noir et un verre d’eau et laissez agir quelques instants et pulvérisez sur la partie infectée. L’huile essentielle de romarin est aussi efficace contre le mildiou.
- Propagez un peu de bouillie bordelaise : une des meilleures actions contre le mildiou. Pulvérisez-en durant tout le cycle de la végétation à intervalles réguliers, environ toutes les 2 semaines, après de fortes pluies.
- Enfin, le bicarbonate de soude, un ingrédient important pour votre jardin. Une cuillère à café de bicarbonate avec 1 L d’eau et un peu de savon noir aidera à fixer ce mélange sur la plante. Dès que vous apercevez la présence du mildiou, propagez-en vite sur la plante.
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